I- Un projet d’habitat inclusif

L’habitat inclusif offre une solution alternative, un intermédiaire entre le domicile et
l’accueil collectif en institution .

Les solutions proposées dans le cadre de la loi n°215-1776 du 28 décembre 2015,
relative à l’adaptation de la société au vieillissement, ne répondent pas à toutes les
attentes des personnes âgées en situation de fragilité.

L’habitat proposé ici sera inscrit dans la vie de la ville de Sisteron avec un
accompagnement social des personnes âgées qui auront fait le choix de ce mode de
vie. Les appartements seront des domiciles partagés entre personnes vieillissantes
avec une offre de services adaptés.

Seront logées des personnes âgées ne souhaitant ou ne pouvant plus vivre dans
leur logement et recherchant un lieu de vie convivial et confortable.

Les personnes seront colocataires au sein d’un appartement qui sera leur domicile.
Elles seront chez elles au sein d’un habitat conjuguant des espaces privés et
collectifs fonctionnels.

Les colocataires signeront un bail et parallèlement un contrat de services.

Les personnes devront donc s’acquitter mensuellement :
– De leur part de loyer
– Des charges liées au logement (Assurance habitation, taxes locales, taxes
d’habitation, EDF, chauffage, eau..)
– Des frais de gestion ( administrative, organisation, entretien de l’habitat et des
extérieurs, petits travaux….).
-Du paiement des prestations de services proposées comme la restauration ; la
blanchisserie ; l’entretien du domicile et du linge, l’animation ; les sorties avec
transport (avec le véhicule adapté de l’entreprise).

Le responsable de l’offre de services assurera la coordination des différentes
interventions au sein de l’habitat. Il sera le garant de la qualité de vie au sein du
logement, assurera le lien avec les familles et les intervenants.

L’habitat partagé sera accessible aux personnes âgées autonomes mais souhaitant
vivre dans un environnement convivial, sécurisant et sécurisé avec la possibilité
d’accéder à des services. Mais aussi pour les personnes âgées entrant dans la
phase de fragilisation ayant besoin d’un accompagnement plus soutenu.

L’accueil de personnes plus dépendantes sera étudié. L’accompagnement sera
maintenu pour toute personne locataire qui perdrait en autonomie, dans la mesure
où son état de dépendance reste compatible avec la vie en collectivité et qu’elle peut
bénéficier des soins et aides dont elle a besoin, au domicile.

Les responsables s’engagent donc à accompagner la personne locataire même si
elle venait à perdre en autonomie dans la mesure où le maintien au domicile partagé
est possible, dans de bonnes conditions et dans la mesure où la personne ou son
représentant le souhaite.

Les limites de l’accueil en colocation seront atteintes si la personne présente un
comportement agressif contre elle-même ou des tiers mettant la personne ou les
autres locataires en danger et ne permettant plus la vie en collectivité.

La situation des personnes ayant des problèmes de santé nécessitant des soins
intensifs continus, sera à étudier au cas par cas en prenant avis auprès des services
compétents.
Chaque colocataire aura le choix de son médecin traitant. Toute personne en perte
d’autonomie aura aussi le choix de son cabinet d’infirmiers. Il pourra aussi faire
appel, s’il le souhaite au SSIAD implanté sur le secteur.